Essai

Premier essai : Lancia Ypsilon (2024)

Après une multitude d’annonces, voici enfin le renouveau de Lancia ! Cet honneur incombe à la nouvelle Ypsilon, une citadine qui se veut trendy et directement hybride ou électrique. Cette nouvelle-née parviendra-t-elle à convaincre ?

Qu’est-ce que c’est ?

La nouvelle Ypsilon est le premier nouveau produit de Lancia, la marque italienne qui fut placée dans un coma artificiel depuis 13 ans. Certains diront qu’il ne s’agit que d’une Peugeot e-208 « à l’italienne », d’autres diront qu’elle bénéficie de la technologie du groupe Stellantis…

Du neuf…enfin !

Lancia, c’est l’Italie ! Depuis 13 ans, d’ailleurs, cette phrase pouvait être prise au propre comme au figuré car la marque emblématique ne vendait qu’un seul modèle, l’Ypsilon, sur un seul marché, l’Italie. Depuis la fusion avec PSA et la création du Groupe Stellantis, on nous promet le retour de Lancia en tant que « marque premium », au même niveau que DS.

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Premier essai : Lancia Ypsilon (2024)

Après une série de concept-cars, une multitude de teasers, voici enfin le nouveau modèle de la deuxième marque « premium » du groupe : l’Ypsilon. Il faut le dire, c’est peu commun de vouloir concurrencer les marques allemandes…avec une citadine du segment B !

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Afin de marquer le coup, Stellantis dit avoir sorti le grand jeu : une série de designers italiens et d’ingénieurs italiens se sont rassembler afin de créer…une Peugeot 208 dans un costume sur mesure !

Certes, on est peut-être un tantinet âpres, mais force est de constater que la silhouette de la petite Peugeot – et de l’Opel Corsa – avec qui l’Ypsilon partage sa plateforme n’a pas été lissée durant dans la transition. Cependant, cette citadine de 4,08 m de long se discerne par sa face avant spécifique. On trouve des blocs optiques ronds, une calandre fermée sur l’électrique et ouverte vie 4 encoches sur l’essence, ainsi qu’une grande bande LED qui joue le rôle de signature visuelle.

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Premier essai : Lancia Ypsilon (2024)

Sur les flancs, l’originalité tombe un peu à plat si ce n’était pour une poignée de porte dissimulée dans le montant C. Heureusement, Lancia semble faire un home run avec la face arrière qui prend des airs de Stratos avec ces feux LED rond et son béquet préminant.

Recherche d’identité

Parler de la Stratos nous amène à un point important : que représente Lancia ? Est-ce le luxe à l’italienne, l’ingénierie ou le sport auto ? Son passé colle aux trois, mais la marque semble pencher vers le premier…en empruntant son propre chemin !

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Premier essai : Lancia Ypsilon (2024)

Ça se voit dans l’habitacle. Ici, Lancia ne fait pas l’erreur du copier-coller et dote sa citadine d’une planche de bord originale à deux étages. On trouve une série d’accents couleur cuivrée, du joli (faux) bois et une « coffee table » ronde au centre bien pratique pour y poser son smartphone.

De série, l’Ypsilon de dote de deux écrans de 10,25 pouces. Le premier gère l’instrumentation digitale, tandis que l’autre est utilisé pour l’infodivertissement. Malgré le nom de SALA (jeu de mot avec « salon » en Italien), il s’agit du même système que dans tous les autres produits Stellantis. Il est donc bon, mais sans réel plus.

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Premier essai : Lancia Ypsilon (2024)

Preuve encore, s’il en fallait vraiment une, que le groupe est pro dans l’économie d’échelle. Ça se remarque aussi dans les poignées de porte, le sélecteur de rapports et la commande des modes qui sont partagés avec les autres Peugeot, Opel, Citroën, etc. Quand on veut faire du premium, ça ne se fait pas. Ou du moins, on accorde les couleurs…

Hybride ou électrique

Sous le capot, c’est la même mélodie…enfin, presque ! Alors que les autres citadines du groupe présentent une multitude de motorisations, la Lancia fait le choix de la simplicité. La première motorisation est hybride, ou plutôt hybride légère. Sous le capot, on trouve un 3-cylindres 1,2 litre – ne l’appelez pas PureTech, car il utilise désormais une chaine – et une boîte à double embrayage 6-rapports. Un petit moteur 48 volts est ajouté afin de fournir 100 ch et passer de 0 à 100 km/h en 9,3 secondes. Rien de fou, mais la conso est maintenue à 4,6 l/100 km pour 103 g/km de CO2 (WLTP). Étonnement, ce moteur est disponible chez Peugeot avec 136 ch…

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L’autre choix est électrique. L’Ypsilon fait donc usage d’une autre motorisation qu’on connaît du groupe. Elle s’équipe d’un moteur électrique de 156 ch sur le train avant, ainsi que d’une batterie de 51 kWh. Voilà qui lui confère une autonomie de 403 km (WLTP), tandis que la recharge s’effectue jusqu’à 100 kW afin de passer de 20 à 80% en 24 minutes.

Histoire de faire honneur au passé de Lancia, il y aura également une version sportive. Baptisée HF, elle utilise un moteur de 240 ch, un différentiel autobloquant sur le train avant et…elle sera électrique !

Comportement…euh…premium ?

Lancia nous dit fièrement avoir améliorer l’isolation avec un travail sur les masses pour éviter les vibrations. Même les portes ont été pensées afin de donner un « son de fermeture premium ». Ah, le marketing Italien ! En réalité, ça ne sonne pas creux et c’est tout ce qu’on peut demander d’une citadine…

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Premier essai : Lancia Ypsilon (2024)

Le plus intéressant, pourtant, ce n’est pas les prétendues performances acoustiques. De par leurs différences techniques, les Ypsilon électriques et hybrides sont deux autos aux tempéraments différents. Pas tant au niveau du peps, mais surtout de confort. L’électrique se montre ferme et il semble que les Italiens aient tarés la suspension arrière pour de lourdes charges…

L’hybride est une citadine bien plus à l’aise dans ses bottes, en cuir italien pleine fleure sans aucun doute. Elle présente plus de souplesse et offre ainsi plus de confort. Côté dynamique, cependant, c’est l’inverse. Merci à la lourde batterie qui réduit la hauteur du centre de gravité.

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Sur la route, l’essence hybride légère se montre agréable de par l’utilisation de son moteur électrique. C’est en fait un bon mix entre hybride léger et hybride auto-rechargeable. La conso est contenue mais c’est l’électrique qui est parvenue à nous impressionner. Après 110 km, sans réelle écoconduite, notre moyenne se fixe à 13,1 kWh/100 km, soit mieux que sur papier !

Premium, mais moins cher ?!

Avec son velours dans l’habitacle, son chrome ci et là et – évidemment – les prétentieuses annonces du département marketing, l’Ypsilon se veut premium. Pourtant, ça ne se voit pas dans la liste de prix. L’hybride est facturée à partir de 24 000 €, tandis que l’électrique demande 34 500 €. Si ça ne vous dit rien, c’est moins cher que les Peugeot 208 et Opel Corsa à motorisation équivalentes ! Il faudrait vraiment que quelqu’un explique à Stellantis comment faire du premium et comment différencier ses marques afin qu’elles ne soient pas toutes concurrentes l’unes des autres…

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Premier essai : Lancia Ypsilon (2024)

Verdict

Réfutons directement une des annonces de la marque, ou de son marketing : non, la Lancia Ypsilon n’est pas une citadine premium ! Lancia ne sait pas sur quel pied danser, mais ça n’empêche pas à l’Ypsilon d’être une citadine confortable, à finition spécifique et aux motorisation intéressantes. Tout cela, sans oublier son prix…

Spécifications

Puissance100 pk
Transmissiondouble embrayage 6-rapports
Entraînementvoorwiel
Vitesse maximale190 km/h
Prix du modèle de base€ 24 000
0 à 100 km/h9.30 sec
Consommation moyenne en essai5.20L/100km
Capacité minimale du coffre352 L
Émissions de CO2103 g/km
Taxe routière0

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