La 4e génération de la Citroën C4 s'offre un facelift, ainsi que sa sœur C4 X. La cure de rajeunissement se traduit surtout au niveau de l'apparence extérieure, sous la peau il n'y a pas grand-chose à dire après une visite à la clinique de bien-être.
Oui, la C4 vise le groupe cible des acheteurs du segment C et affiche d'emblée une carrosserie imposante. On remarque tout de suite que la C4 a l'air incroyablement grande, si bien que visuellement, on la placerait presque dans un segment supérieur. La C4 X (la berline qui ajoute 30 cm de plus à sa longueur) est particulièrement impressionnante pour une voiture de cette catégorie.
Face à Dacia
Sans surprise, l'espace intérieur reste l'un des points forts de cette Citroën faceliftée. A l'arrière, il y a de la place pour (presque) étendre ses jambes et ce n'est pas au détriment du volume de coffre. Celui-ci s'élève à 510 généreux. Il est d'ailleurs étrange que la berline s'appelle X ; on s'attendrait plutôt à ce que ce nom soit donné à la 5-portes, plus frivole. D'ailleurs, l'arrière de la X n'a été redessiné que de manière limitée, car la C4 « normale » subit de toute façon un restylage considérable de l'extérieur.
Nous reviendrons plus tard sur ce point et nous nous attarderons un peu sur l'intérieur de la C4. Bien sûr, on retrouve ici les nouveaux tissus obligatoires et les matériaux modernisés, mais force est de constater que la C4 ne donne jamais vraiment une impression premium une fois dans les sièges pourtant très confortables. Il n'y a d'ailleurs rien à redire à cette observation, car il est peut-être clair - cela a d'ailleurs été confirmé précédemment lors d'un entretien avec le PDG de Citroën, Thierry Koskas - que Citroën veut être la marque la plus généraliste et la plus abordable au sein du groupe Stellantis. Oui, nous oserions même dire que la marque se rapproche un peu de Dacia, ce qui, compte tenu du succès de la marque roumaine, n'est certainement pas une mauvaise idée.
Sinon, pas trop de changement à l'intérieur à l'occasion de ce facelift. Le combiné d'instruments de 7 pouces qui complète l'écran multimédia de 10 pouces a été mis à jour, et le nouveau volant avec le logo Citroën « new style » bien en évidence est le plus remarquable. Le confort typiquement français de Citroën est garanti par la suspension Advanced Comfort de série et les sièges Comfort dans lesquels on s'enfonce comme dans une chaise longue au bord d'une piscine de la Côte d'Azur.
Moins complexe
La cure de rajeunissement se concentre principalement sur l'extérieur. Mais contrairement à la tendance qui veut à rajouter du botox dans les pare-chocs et les fesses, ici, Citroën fait l’ivnerse. La C4 nouvelle version semble plus mince. Les designers ont choisi de réduire la complexité des plis et des lignes. Le résultat est une allure beaucoup plus calme, avec des lignes ondulées et une apparence plus lisse. La fluidité du design est particulièrement visible dans le nez, avec une nouvelle signature lumineuse à LED et déjà le nouveau logo Citroën.
La C4 a également subi une cure de désintoxication au chrome, puisqu'il n'y a pratiquement plus d'accents chromés. Ils sont remplacés par des éléments noirs (en plastique) qui caractérisent également l'arrière redessiné. Là encore, de nouveaux blocs optiques avec des bandes lumineuses horizontales à LED. Enfin, comme vous l'auriez pensé, de nouvelles teintes de carrosserie sont proposées (vert Manhattan et bleu Eclipse). Au final, un facelift réussi et une amélioration certaine par rapport à la version sortante.
2 hybrides, 2 électriques
Comme nous l'avons dit, il n'y a pas grand-chose à dire sur les changements sous le capot. Citroën parle d'une suspension confort de série, mais nous n'avons pas encore eu l'occasion de conduire la C4 rénovée. Côté motorisation, on retrouve également le 1.2 turbo hybride en 100 ou 136 ch, et côté électrique, Citroën propose également deux options.
Bien que les Français parlent d'une petite et d'une grande batterie, il n'y a en fait guère de différence entre les deux variantes. En effet, vous pouvez choisir entre une version de 50 kWh ou de 54 kWh, dont le moteur électrique développe respectivement 136 ou 156 ch.
Ce qui est étrange, c'est que malgré la très faible différence de taille de la batterie (seulement 4 kWh), il y a tout de même un gain appréciable en termes d'autonomie. Alors que la « petite » batterie suppose une autonomie WLTP de 360 km, la « grande » batterie dépasse la barrière psychologiquement importante des 400 km avec 420 km. Mais cela signifie-t-il que 60 km sont obtenus avec 4 kW supplémentaires ? En d'autres termes, le ë-C4 ne consomme-t-il qu'environ 7 kWh aux 100 km ? Pas vraiment. Nous vous épargnons les détails techniques, mais la composition des deux batteries serait tout à fait différente, ce qui rendrait la variante de 54 kW beaucoup plus efficace. Dans l'ensemble, les chiffres restent plutôt médiocres mais certainement corrects pour le segment, tout comme le temps de charge en courant continu de 100 kW.
Beaucoup pour peu
Que faut-il retenir de ce facelift ? Tout d'abord, la nouvelle C4 est plus agréable à regarder. Elle est moins chargée et moins complexe que sa devancière, et c'est très bien ainsi. Chez Autofans, nous sommes bien sûr des adeptes de la conduite électrique, et là, on ne peut pas passer à côté de la nouvelle C4, car il est difficile de trouver une offre plus intéressante sur le marché. Nous ne connaissons pas encore les prix des versions mises à jour, mais le ë-C4 actuel est affiché à plus de 33 000 (petite batterie) et 35 000 € (grande batterie). Même avec une légère augmentation de prix pour le facelift, cela fait toujours beaucoup de voitures pour relativement peu d'argent. À découvrir dans les salles d'exposition au début de l'année prochaine.
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